Dans l’objectif d’atteindre les 100 000 bornes de recharge d’ici la fin de l’année 2022, le gouvernement met à contribution tous les acteurs concernés par le déploiement de la mobilité électrique sur l’ensemble du pays. Obligées de convertir leurs flottes pour respecter des quotas de Véhicules Faibles Émissions, les collectivités territoriales doivent aussi s’investir pour proposer un service de recharge pour tous en voirie. Elles peuvent se faire accompagner par des prestataires spécialisés pour choisir les meilleures bornes de recharge sur leur territoire.
Les collectivités : des obligations à respecter
En 2015, l’État avait promulgué la loi de la transition énergétique pour la croissance verte qui imposait un quota de 50% de Véhicules à Faibles Émissions (VFE) dans les flottes des établissements publics. Trois ans plus tard, le constat n’est pas glorieux : seul un véhicule sur quatre étrennait un moteur propre. 92% du parc était encore composé de modèles diesel ou essence. En 2019, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) rectifie le tir pour accélérer l’électrification des flottes publiques. Désormais, l’État et ses établissements publics qui ont un parc de plus de 20 véhicules affichant un PTAC de moins de 3,5 tonnes doivent verdir 50% de leurs flottes. Pour les collectivités territoriales, ce quota passe à 30% depuis juillet 2021. Les mobilités lourdes sont également concernées par ces obligations de verdissement.
Dans un tel contexte règlementaire, les collectivités n’ont donc pas d’autres choix que d’investir dans les solutions de recharge adaptées pour leurs flottes de VFE. Mettre en place de telles infrastructures est avantageux à bien des égards, car cela démontre de leur engagement pour l’environnement. Elles montrent l’exemple sur l’importance de privilégier les véhicules propres dans la vie quotidienne. Les administrés prennent conscience des enjeux de la mobilité durable pour bénéficier d’un environnement plus propre et silencieux et d’une meilleure qualité de vie.
Comment mettre en place les bornes de recharge ?
Les communes détiennent la compétence dans la mise en place et la maintenance des infrastructures de recharge destinées aux véhicules électriques comme le stipule l’article L. 2224-37 du Code général des collectivités territoriales. Grâce à une simple délibération des communes membres, un transfert de cette compétence vers les établissements de fourniture ou de distribution d’énergie ou vers les communautés de communes est possible. Cette démarche a pour but de simplifier le déploiement des bornes et de mutualiser les coûts engendrés par la pose des équipements et leur entretien.
Bien évidemment, l’installation des bornes dans les collectivités territoriales ne relève pas du hasard. Elle doit être le fruit d’une réflexion découlant d’une observation des besoins sur le territoire et doit anticiper les évolutions à venir pour que l’implantation du réseau de recharge soit pertinente. Pour savoir le nombre de bornes à créer, il est nécessaire de déterminer le nombre de véhicules électriques en circulation aujourd’hui et dans le futur. Plusieurs phases sont à respecter : validation des zones où seront posées les bornes, définition du modèle juridique, choix des prestataires, études de faisabilité, raccordement des bornes au réseau d’électricité, etc.
Quelle borne de recharge choisir ?
Pour choisir une borne de recharge pour les villes et villages, plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Dans le cas où les infrastructures vont uniquement servir aux flottes renouvelées de véhicules électriques détenues par les collectivités, il suffit de choisir des bornes de recharge accélérées permettant aux voitures de récupérer leur autonomie en une nuit. En revanche, s’il s’agit de mettre en place un service de recharge en voirie pour tous les électromobilistes, il faudra proposer des solutions très robustes capables de supporter un usage intensif et déployant une puissance adaptée.
Sur ce point, il est préférable de toujours opter pour des bornes plus rapides en cas d’implantation d’infrastructures en libre accès. Miser sur les modèles de 22 kW garantit une récupération de 110 km d’autonomie dans l’heure. Avec les versions de 50 kW, l’utilisateur gagne jusqu’à 100 km d’autonomie en à peine ¼ d’heure. La principale différence entre les deux bornes de 22 kW et de 50 kW est que la première a recours au courant alternatif tandis que la seconde utilise le courant continu. Il faut bien prendre conscience que tous les véhicules ne sont pas forcément compatibles avec une recharge en courant continu, en étant dépourvus de prises CHAdeMO ou Combo 2 dédiées.
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